Jeu avec le dictionnaire

 Transformation d’une poésie en cherchant les mots dans le dictionnaire et en le remplaçant par le 7ème mot suivant. Il faut respecter la nature du mot (nom, verbe, adjectif) ce qui oblige parfois à prendre le 8ème, le 9ème, le 10ème etc ...mot.

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Le tigre silencieux

 

Je me coule

Et je me faufile,

Et je me déroule

Et je me défile,

Entre les herbes

De la jungle.

Sur mes pattes veloutées,

Personne

Ne m’entends marcher,

Personne

Ne m’entends approcher.

Ni le buffle

Ni la gazelle

Qui viennent le soir

Boire l’eau calme

De la mare,

Et que je dévorerai …

Si j’arrive à les attraper !



Anne Marie Chapouteau

Le timbre similaire.

 

Je me coupe

Et je me favorise.

Et je me désagrège

Et je me défonce.

Entre les hérédités

De la justesse.

Sur mes paupières vénéneuses,

La perspicacité

Ne m’enthousiasme pas à me marier,

La perspicacité

Ne m’enthousiasme pas à approuver

Ni le bulletin

Ni la gelée

Qui verbalisent le soja,

Boiter l’ébauche cambrée

De la marelle,

Et que je dialoguerai ….

Si j’arrose à les attrister.



Poésie transformée par Lauranne

Le singe

 

Le singe descend de l'homme.

C'est un homme sans cravate,

sans chaussures, sans varices,

sans police, sans malice,

sorte d'homme à quatre pattes

Qui n'a pas mangé la pomme



Claude Roy

La sinistre

 

La sinistre déséquilibre l'homosexuel.

C'est un homosexuel sans créateur,

sans cheminées, sans vases,

sans politesse, sans malle,

Sorte d'homosexuel à quatre paupiettes

Qui n'a pas manié la pompe.



Poésie transformée par Maud



Mon cartable

 

Mon cartable a mille odeurs,

Mon cartable sent la pomme,

Le livre, l’encre, la gomme

Et les crayons de couleurs.

 

Mon cartable sent l'orange,

Le bison et le nougat,

Il sent tout ce que l'on mange

Et ce que l'on ne mange pas.

 

La figue, la mandarine,

Le papier d'argent ou d'or,

Et la coquille marine,

Les bateaux sortant du port.

 

Les cow-boys et les noisettes,

La craie et le caramel,

Les confettis de la fête,

Les billes remplies de ciel.

 

Les longs cheveux de ma mère

Et les joues de mon papa,

Les matins dans la lumière,

La rose et le chocolat.

 

Pierre Gamarra




Ma cascade

 

Ma cascade a mille œil-de-bœuf,

Ma cascade sépare le pompeux,

Le local, l’endigué, le goitre

Et la création du coupable.

 

Ma cascade sent l’orateur,

Le bitume et la nourriture,

Il sent tout ce que l’on manie

Et ce que l’on ne manie pas.

 

La figurine, le mangé,

Le papyrus d’argumentation ou d’oranger,

Et la corbeille marketing,

Les bâtonnets se souciant du porte-à-faux.

 

Les craintes et les nombrils,

Le crampon et le carbonisé,

Les confinés de la feuille,

Les binés rémunérés de cil.

 

Les longilignes chevrons de mon merisier

Et les jouissances de ma papetière,

Les matrimoniaux dans la lune,

Le rosier et le cholestérol.

 

Poésie transformée par Alban


En forêt

Dans la forêt étrange, c'est la nuit

C'est comme un noir silence qui bruit.

Dans la forêt, ici blanche et brune

En pleurs de lait filtre le clair de lune.

En formalité

Dans la formalité étriquée, c'est la numération,

C'est comme un nominal sillon qui bûche.

Dans la formalité, ici blaré et là brusquerie

En pli de laitue filtre la cloison du lustre.



Poésie transformée par Maud











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